L'armée israélienne poursuit ses bombardements incessants sur la bande de Gaza, en état de siège, alors qu'une probable offensive terrestre se prépare.
Des frappes de représailles qui avaient déjà fait plus de 700 morts mardi soir.
Pris au piège, des habitants de l'enclave palestinienne joints par TF1 évoquent "un massacre collectif".

Un déluge de feu 24 heures sur 24. Les frappes israéliennes sur la bande de Gaza se poursuivent nuit et jour, en riposte à l'attaque sans précédent perpétrée samedi par le Hamas contre l'État hébreu. L’aviation de Tsahal pilonne la zone sans relâche, visant les combattants et militants du mouvement islamiste palestinien qui s'y cachent. Dans cette enclave à l’habitat si dense, chaque immeuble suspect est pris pour cible et détruit. L’opération "Glaive de fer" lancée en représailles ne laisse aucun répit, ni à l'ennemi ni à la population civile.

Hôpitaux débordés

Les dommages collatéraux se multiplient. Écrasée sous les gravats, une petite fille de quatre ans est activement recherchée. Sa famille s’était réfugiée ici pour échapper aux bombes. "Ils croyaient s'être mis à l'abri, mais c'est la mort qu'ils ont trouvée", explique un homme participant aux opérations de secours au milieu des décombres. Mardi soir, le bilan se chiffrait déjà en centaines de victimes. Les hôpitaux sont dépassés, les morgues débordées. 

Les Gazaouis que nous avons pu joindre témoignent d’une situation intenable. "C'est affreux, ce qui se passe à Gaza est vraiment affreux", souligne ainsi Nabil Diab dans le reportage du JT de 20H à retrouver en tête de cet article. "C'est un massacre collectif." Rawan El Shawa, une autre résidente de la bande de Gaza contactée par TF1, évoque, elle, les bruits "effrayants" des avions militaires et des bombes "qui tombent toutes les deux minutes"

On est vraiment très inquiets
Léo Canse, chef de mission pour MSF

En état de siège, la bande de Gaza se referme comme un piège pour les civils. Le blocus imposé par l’Israël va rapidement entraîner une crise humanitaire d'ampleur. "On est vraiment très inquiets. Le gouvernement israélien a décidé de couper l'eau, l'électricité, et d'arrêter le fuel, qui fait marcher les centrales électriques", nous rappelle Léo Canse, chef de mission pour Médecins Sans Frontières (MSF) à Jérusalem. L'ONU dénombre déjà près de 200.000 déplacés fuyant les bombardements. 

Quant à ceux qui ont un sauf-conduit pour fuir vers le poste-frontière de Rafah, seule porte de sortie du territoire en direction de l'Égypte, ils viennent de voir les frappes les manquer de peu, provoquant de nouvelles scènes de panique, alors que l’opération militaire israélienne ne fait que commencer.


La rédaction de TF1info | Reportage TF1 : Michel Scott, Victor Topenot, Pierre Limpens

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